

Crac’h et son patrimoine religieux
Crac’h est naturellement bordée à l’est par la rivière d’Auray et à l’ouest par la rivière de Crac’h ou de La Trinité. Au nord, elle touche la commune d’Auray, et au sud, celle de Locmariaquer. Sa superficie est d’environ 3 011 hectares, répartis à parts égales entre terres cultivées, landes, et prairies ou bois. Le bourg, situé dans la partie sud de la commune, est établi sur une légère hauteur, ce qui expliquerait l’origine de son nom.

Origines
Le nom de Crac’h provient de l’ancien breton kreac’h ou kreh, signifiant « colline ». Le territoire de Crac’h était autrefois une subdivision de la paroisse primitive de Kaër, qui englobait les actuelles communes de Crac’h et de Locmaria. Cette paroisse est mentionnée dès le IXe siècle dans le Cartulaire de Redon sous le nom de Caër. L’origine de ce nom fait débat : certains y voient une dérivation du latin Castra (lieu fortifié), d’autres de Quadra (enclos de forme quadrangulaire). Au fil du temps, le terme Caër a fini par désigner une « ville », un « domaine rural » ou un « village ».
Dans le cas de Crac’h, il semble que le terme Caër désigne une ancienne cité gallo-romaine autour de laquelle une paroisse bretonne se serait développée, à l’image de Carhaix où la paroisse de Plouguer porte la même étymologie : plebs Kaër.
La seigneurie médiévale de Kaër, qui recouvrait les mêmes limites que la paroisse, partage cette origine toponymique. Elle est également connue sous les formes Keraër, et, en 1448, Kerezere. De ce dernier nom dérive celui du village actuel de Kerere, qui signifierait peut-être « domaine de la vipère » (de Ker-en-Naer ou En-Nazr).
Cette interprétation expliquerait les armoiries des seigneurs locaux : « de gueules à la croix d’hermines ancrée et gringolée d’or », c’est-à-dire une croix aux extrémités terminées par des têtes de serpents. Ces armoiries sont toujours visibles au château du Plessis-Kaër, situé à Crac’h, devenu dès le XIVe siècle le siège de cette puissante seigneurie qui possédait également le port de Vannes et les rives voisines du Golfe, connues sous le nom de Ker-en-Vannes.

Au XIe siècle, un prieuré dédié à Sainte Marie de Caër fut fondé pour l’abbaye bénédictine de Quimperlé. Ce prieuré prit rapidement le nom de Locmariaquer, et c’est sans doute à cette époque que la paroisse de Crac’h se vit délimiter dans les frontières qu’elle conserve encore aujourd’hui.

Les recteurs de Crac’h
En Bretagne, le curé peut être appelé « recteur », c’est le titre usuel donné au curé d’une paroisse.


Des chapelles à découvrir
Le patrimoine religieux de Crac’h est aussi riche que son histoire. On y trouve notamment :
- L’église Saint-Thuriau (XIXe siècle),
- La chapelle Notre-Dame du Plas-Kaër (XIXe siècle),
- La chapelle Saint-André (XVIIe siècle),
- La chapelle Saint-Aubin (XVIIe siècle),
- La chapelle Saint-Jean (XVIe siècle).
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